Les vélos avec une courroie au lieu d’une chaîne existent depuis dix ans ! Le premier exemplaire est sorti de l’établi de l’usine Santos en 2009. Ce qui semblait être une expérience étrange à l’époque est devenu une alternative valable à la chaîne. Avec de nombreux avantages.
1. ‘Aucune maintenance requise’
Le grand avantage d’une courroie ? Elle n’a pas besoin d’être régulièrement dégraissé et lubrifiée comme une chaîne. Elle ne se détend pas en été, ne se contracte pas en hiver. Pas de mains sales quand il y a un problème. Mais cela ne signifie pas que la courroie n’a pas besoin d’entretien du tout! Tout vélo doit être entretenu avec respect, qu’il soit équipé d’une courroie ou d’une chaîne. Cependant, une courroie nécessite beaucoup moins d’entretien. Elle peut supporter la saleté, bien mieux qu’une chaîne. Mais une courroie propre est toujours préférable pour les autres pièces et la peinture qu’une courroie pleine de boue ou de sel de déneigement.
2. ‘Une courroie ne s’use jamais’
Ne jamais dire jamais. Il est vrai qu’une courroie s’use beaucoup moins vite qu’une chaîne, mais malheureusement tous les matériaux sont sujets à l’usure. Cela n’est pas seulement vrai pour les vélos. Une courroie est beaucoup plus durable qu’une chaîne et durera beaucoup plus longtemps. Mais pas toute votre vie. Sur un Santos décent avec un cadre rigide et stable, vous pouvez parcourir entre 15 et 25.000 km avec une courroie. Sur un VTT aventureux entre 4 et 8 000 km. Cela dépend bien sûr de l’endroit où vous roulez : dans la boue ou sur la route.
3. “Les courroies qui grincent indiquent l’usure”.
Il se peut qu’une courroie se mette soudainement à grincer. Mais cela n’a rien à voir avec l’usure. Le coupable est souvent la saleté de la route entre votre courroie et votre pignon, généralement celui de devant. Ce n’est pas du tout un problème. Il suffit de brosser votre courroie avec de l’eau savonneuse pour enlever toute la saleté. C’est une solution rapide. Vous pouvez ensuite ajouter une couche protectrice de lubrifiant sur le côté de la courroie qui se trouve contre le guide. Par exemple du téflon, du silicone en spray ou de la paraffine.
4. “Lorsque la puissance est grande, les courroies commencent à s’étirer”.
Non, ils ne le font pas. Les courroies ne s’étirent pas sous l’effet de la force humaine. Le cycliste moyen produit environ 0,1 à 0,2 CV. Un cycliste professionnel produit environ 0,4 CV et le meilleur sprinteur sur piste augmente cette puissance à environ 1 CV. Mais ce n’est pas beaucoup. La courroie peut le supporter sans s’étirer. Il est vrai que la courroie plus rigide devient plus souple lorsqu’on l’utilise. Elle se sent différente et semble avoir moins de tension. Mais ce n’est pas du tout le cas, la tension reste la même.
5) “Les courroies provoquent une usure supplémentaire des roulements
Autre idée fausse que l’on entend parfois : une courroie entraînerait une usure plus rapide des roulements. Ce n’est pas vrai. En effet, lorsque vous roulez à vélo avec une courroie ou une chaîne, la force n’est exercée qu’en haut de la courroie ou de la chaîne, là où la courroie ou la chaîne se déplace de l’arrière vers l’avant. En bas, vous remarquerez que peu importe la force avec laquelle vous appuyez sur les pédales, il n’y a pas de tension. La tension sur les roulements est donc exactement la même avec une courroie ou une chaîne.
